Historique

Quelques dates

Découvrez l’histoire de l’établissement catholique d’enseignement Saint-Charles…

C’est en 1838, douze ans avant que la loi de 1850 n’accordât à toute la France la liberté de l’enseignement secondaire, que M. L’Abbé Jean-François-Marie LEQUEUX, alors supérieur du grand séminaire de Soissons, résolut d’user, autant qu’il le pouvait, d’un juste droit, en fondant à Chauny, dans une ville dépourvue de collège universitaire, un établissement secondaire.

Cette maison devait avoir une vie singulièrement féconde, malgré ses débuts difficiles, malgré les vicissitudes inhérentes à toute œuvre humaine et les épreuves multipliées qui se sont abattues sur elle : deux guerres, un incendie, la proscription des maîtres, la destruction presque complète des immeubles, etc.

Depuis longtemps, M. LEQUEUX songeait à doter le diocèse de Soissons d’une institution qui devait donner aux jeunes gens du pays une éducation sérieuse et chrétienne. En 1838, il put enfin réaliser son idée. On choisit CHAUNY, centre industriel et agricole, qui ne possédait pas de collège universitaire et qui était appelé à prendre de plus en plus d’importance.

Telle fut l’origine de l’INSTITUTION SAINT CHARLES

M. LEQUEUX se rendit acquéreur de deux maisons dans le quartier du Brouage et fit construire sur leur emplacement le premier bâtiment du nouveau collège, qu’il voulut appeler du nom de Saint Charles, en l’honneur du Saint Cardinal de Milan, qu’il avait en profonde vénération.

Les détails malheureusement nous manquent sur ces premières années et nous aimerions connaître les difficultés de toutes sortes auxquelles furent en butte le fondateur et le premier supérieur : M. Leclère.

C’était surtout l’argent qui manquait et en 1845, le fond social fut cédé à une première société civile qui comptait parmi ses souscripteurs plus de 150 membres du clergé diocésain.

La réputation de Saint Charles grandissait de jour en jour et la maison s’accroissait rapidement, si bien qu’au bout de six années elle comptait 130 pensionnaires.

… Le dernier supérieur de cette première période de la vie de Saint Charles fut le Chanoine Chédaille, qui résilia ses fonctions après le terrible incendie de 1885.

La maison cependant se releva de ses ruines et les Frères des Écoles Chrétiennes furent appelés à donner à Saint Charles l’enseignement primaire. Cette deuxième période connu aussi une grande prospérité. C’est aux frères que l’on doit la construction de la partie centrale du grand bâtiment qui longe la rue du Brouage.

Les lois de 1901 faillirent renverser une fois de plus les espérances de ceux qui continuaient leurs confiances aux excellents maîtres de Saint Charles.
Les frères durent quitter Chauny, mais ils permirent à un de leurs séculiers de diriger l’institution et à quelques autres d’y donner l’enseignement. La responsabilité financière incombait alors totalement à la nouvelle société civile dont M. Le Chanoine Martigny était le président.

Mais la Providence veillait et la Maison d’où l’on chassait les Frères allait devenir accueillante à d’autres exilés. Le Petit Séminaire Saint-Léger, de Soissons, injustement mis à la porte de ses locaux, vint se fixer à Chauny en octobre 1907. C’était une troisième phase de la vie de Saint Charles qui commençait et ce ne fut pas la moins brillante.

Nous entrons dès lors dans la période contemporaine et nous n’avons qu’à mentionner rapidement les succès croissants de Saint Charles, tant dans la période qui a précédé la guerre que dans celle qui la suivit.

La maison fut presque entièrement détruite en 1918 par un incendie. Dès l’armistice, elle se releva rapidement de ses ruines sous l’impulsion de Mgr Péchenard, de M. Le Chanoine Martigny et de M. Le Chanoine Canonne qui mirent tout en œuvre pour sa rapide restauration.

Tous les cours reprenaient en 1920, et par la suite, grâce au corps professoral d’élite qui s’y dévouait, la maison, entièrement restauré et agrandie, vit s’accroître, d’année en année, le nombre de ses élèves et de leurs succès. Sa population scolaire oscillait alors autour de 300 élèves, dont près de 200 pensionnaires.

L’éclat des fêtes du centenaire était à peine éteint que surgissait de nouvelles menaces…

En 1939, M. L’Abbé Obert, nommé supérieur, devait bientôt assumer en même temps la charge de supérieur du Petit Séminaire, qui, de Saint Charles, était transféré à Soissons sous la responsabilité de M. L’Abbé Renard, immédiatement mobilisé.

Il fallait bien de l’héroïsme pour tenir et voir ressurgir, dès la Libération, le collège dont l’histoire est déjà marquée de tant de vicissitudes mais qui toujours renaît ou rejaillit.

Comment alors ne pas y mettre tous ses espoirs ?

À partir de 1948 commencent les travaux de réfection des locaux endommagés par la guerre.

C’est cette même année que se tient la première séance pleinière de l’Association amicale des des Anciens Élèves et Professeurs qui renaît après la guerre. Et, le 1er mai 1948, l’École d’Agriculture ouvre ses portes, en accueillant 24 élèves. Cette École d’Agriculture quittera Saint Charles en 1979 pour rejoindre des locaux neufs et plus fonctionnels à la périphérie de Chauny.

Cette année 1979 verra aussi l’ouverture du L.E.P. Saint Charles (Lycée d’Enseignement Professionnel), en accueillant des élèves en section Électrotechnique puis en section Réparation automobile.

Une section APS (Agent de Prévention et de Sécurité) voit le jour à la rentrée 2005.

Nous entrons ici dans l’histoire contemporaine de Saint-Charles que nous écrirons ensemble…

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